En général, je suis...
Il y a deux sortes de personnes dans le monde: Isa et les autres. La première partie manipule sans remord aucun la deuxième. C’est elle qui décide de la mélodie à jouer, du concerto staccato qui se prépare. Très vite, l’orchestre est pendu à sa baguette, à sa mesure. Ses mots sont mélodieux, ils mènent la danse avec virtuosité et il en sera toujours ainsi.
JE SUIS… la recherche perpétuelle d’attention, le centre du monde, l’univers au creux d’une seule main. La peur de l’invisible, de l’ignorance, des dos tournés. Je suis des exigences inatteignables que l’on tente jusqu’à l’écoeurement. Je suis un sourire sans fondement qui s’étale sur un visage fermé. Je suis celle qui a peur de perdre.
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Il fut un temps, Isabella était seule, adulée et choyée. Elle était douée de ses doigts de fée, la gamine brune au regard clair. On s'extasiait de ses exploits et il lui semblait que rien ne pouvait lui faire de l'ombre, pas même la jolie Elisabeth et ses jolis yeux. Pendant que la gamine bavait doucement en bafouillant n'importe quoi, Isabella déployait des trésors d'ingéniosité pour attirer tous les projecteurs sur sa petite personne.
On s'extasiait sur les premiers pas de sa jeune soeur et voilà que juste derrière, Isa se mettait à faire des claquettes, à apprendre l'italien ou encore à faire le poirier le plus longtemps possible avec la ferme intention de ne pas laisser s’éteindre la flamme qu’elle percevait dans tous les regards. C’était elle, le prodige, la gamine douée pour tout qui souriait sur commande. On l’admirait sans limite et elle se nourrissait des compliments qui pleuvaient sur sa tête brune.
▬ Essaie le troisième mouvement du Printemps, maintenant ! Je sais que tu peux le faire. Lui lâche-t-on d’un timbre plus autoritaire qu’encourageant alors que les regards se posent sur sa petite silhouette dans l’arrière-boutique du restaurant.
Elle hoche la tête, lentement, son violon calé sur l’épaule. Elle sait très bien qu’elle n’y arrivera pas, mais pourtant, elle le fait. Parce qu’on lui demande. Quelques harmonies dissonantes s’élèvent sur les cordes frottées par l’archet. Les visages se plissent dans une expression d’intense déception, comme s’ils voyaient leurs espoirs s’envoler soudainement. Croyaient-ils sincèrement qu’un tel miracle s’accomplirait sous leurs yeux ou avaient-ils simplement mis la barre beaucoup trop haute ? Les murmures légèrement étonnés fusent, on se demande vaguement si Isabella mérite sa réputation de petit phénomène mais la gamine plaque un sourire charmant sur ses lèvres rosées, ignorant les critiques qui fusent durement. Elle l’aura, ce troisième mouvement, qu’importe le temps qu’il lui faudra ou les nuits blanches qu’elle y passera. A huit ans, elle sait déjà que si elle se plie aux exigences, il n’y aura de place que pour elle. Elle est l’ainée, cela va de soi, elle n’a qu’à fournir les efforts suffisants pour qu’on ne l’oublie pas.
Ses yeux clairs tombent sur sa cadette et un nouveau sourire, plus chaleureux, illumine son visage. Elle lui fait signe d’approcher et lui tend l’instrument avec un rire délicieux, on pousse des soupirs attendris face à l’amour fraternel qui s’étale allègrement en public.
Isabella n’a pas besoin qu’on le lui dise, Elisabeth sera toujours au centre de son monde, elle n’a pas besoin des sourires et des exclamations admiratives des autres pour savoir qu’au creux de sa main, elle tient son ticket pour les sommets, celui du sacre de la meilleurs grande sœur, de la progéniture protectrice et parfaite.
Avec une attention toute particulière, elle murmure quelques instructions à sa jeune cadette qu’elle protège affectueusement du tourment extérieur. Elle lui apprend que quoi qu’il arrive, elle doit plaire à papa et maman mais qu’il n’est pas nécessaire d’obéir aveuglément. Seul le résultat compte, peu importent les moyens employés parce qu’après tout, tous les chemins mènent à Rome.
Sans le savoir, elle lui donne les clés qu’elle voudra lui reprendre plus tard. Sans le savoir, elle dicte des préceptes qu’elle ancre profondément dans sa propre âme. Plus le temps s’écoule, plus elle sait où elle veut atterrir. Elle a accepté depuis longtemps de reprendre le restaurant familial mais cela ne veut pas dire qu’elle ne doit pas le faire à ses propres conditions. Elle tirera sur la corde jusqu’à ce qu’elle soit à deux doigts de céder.
Derrière les grands sourires de la brune, il y a tout un monde, un échiquier calculé au moindre mouvement, une stratégie de guerre interne qu’elle mène contre sa propre personne dont l’issue ne peut-être que victorieuse. Elle a mis de côté ses ambitions personnelles, ses rêves, ses aspirations pour ne prétendre qu’à une seule chose : la richesse et la renommée.
Alors non, elle ne sera pas star de cinéma, pas agent secret ni boxeuse professionnelle. Elle ne dansera pas dans un ballet classique mais ses parents la hisseront sur un piédestal sans mal et c’est elle qui dirigera l’orchestre. Plus tard, elle ouvrira même d’autres restaurants à son nom et elle sera reconnue où qu’elle aille. Elle a choisi la facilité, elle ne le niera jamais mais il est évident qu’il aurait été stupide de cracher dans la soupe ou de refuser de poursuivre quelque chose pour lequel on a déjà le pied à l’étrier.
Les années passeront et Elisabeth s’éveillera, au grand désespoir d’Isabella qui verra son échiquier bouleversé par des données qu’elle avait ignoré jusque-là. Il ne faudra pas bien longtemps pour que l’amour enfantin se mue en haine et en colère féroce, en jalousie pour ces grands yeux verts qui attirent désormais les jolis sourires.
TU SERAS… dominant ou noyé. Ecrasant ou écrasé, carnassier ou dispensable, gagnant ou donnée négligeable. Tu seras semblable à tes semblables, comme tout le monde, ou dégradable, plus malin ou trou du cul, tortionnaire ou corrompu. Tu seras battu et silencieux ou bien cruel, mais victorieux. Rigoureux ou inutile, féroce ou détails futiles. Tu seras ce qu'on te dit tu discutes pas. Ici bas, c'est comme ça. T'as compris l'jeu petit merdeux ? C'est la roulette, tu choisis pas. (Fauve – Loterie)
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Elle est douée, la cadette, que l’on murmure dans le dos d’Isabella. Elle est créative, intelligente, douée, elle joue de plus d’instruments que son ainée et surtout, elle semble réfléchir. La brune se contente d’arborer le sourire démesuré qu’elle a toujours plaqué sur sa face en toute circonstance. On la trouve un peu potiche, énormément débile quand elle se met à rire à chaque blague misogyne mais très franchement, ça lui est égal. Elle a dix-huit ans, de grands yeux clairs sans émotion aucune et pourtant, sur ses lèvres flotte un immense sourire un peu stupide. On la regarde parce qu’elle attire l’attention, parce que ses mouvements graciles hypnotisent mais derrière, derrière il y a Elisabeth. On considère les deux faces d’une même pièce sans vraiment savoir laquelle choisir et elle, elle déteste cette indécision latente. Isabella a toujours fait ce qu’il fallait, quand il le fallait, menti quand il fallait mentir, il ne devrait pas y avoir de doute dans les regards. Elle a même étudié l’italien et cette Italie qu’elle n’a jamais connue pour coller au mensonge des Hepburn.
C’est étrange de vivre dans une illusion perpétuelle mais elle avait fini par s’y habituer, par vivre pour conserver les apparences. La dissimulation s’était insinuée dans sous sa peau comme une seconde nature. Isabella mentait et manipulait par essence. Rien que son sourire et sa stupidité feinte n’étaient qu’affabulation.
Elle ment quand elle dit aimer Elisabeth. Elle ment encore quand elle se persuade de la détester.
Voilà, qu’Eli recommence avec sa science à la con. Qu’est-ce qu’elle ne comprend pas dans « ferme-la, concentre-toi sur le présent » et « contente-toi de ce qui tu as » ? La gamine cherche à comprendre, les mystères de la vie, les mystères tout court. Isabella en a un, de mystère, et c’est sa cadette. Elle a bien du mal à comprendre pourquoi sa soeur cherche à se démarquer et au fond d’elle, elle la déteste profondément autant qu’elle l’envie d’avoir choisi un chemin plus détourné.
Elle le sait, cela fait un moment qu’Elisabeth n’est plus aussi malléable qu’elle l’était quelques années plus tôt. La gamine l’écoute moins, l’admire moins. Pire, elle retourne parfois ses propres armes contre elle et sert sa propre cause. Plus elle la sent glisser hors de ses filets, plus Isabella tend à la détester profondément.
Isa laisserait bien volontiers Eli se rebeller au plus profond du système familial, elle s’en fout pas mal de ce qu’elle peut faire, de toute façon, elle se brûlera les ailes avant d’avoir pu accomplir quoi que ce soit. Seulement voilà, elle attire l’attention, cette cruche. Elle partage l’assistance entre elle et Isabella. Alors Isa fait courir ses doigts sur les verres à cocktail, les couverts, songeant à la jalousie qui empoisonne ses veines, à l’envie d’égorger promptement sa sœur qui rampe entre ses côtes, transforme l’amour en haine, tout ce qu’elle touche en émulsion de colère.
▬ Ta sœur te ressemble un peu, tu trouves pas, Isa ? Lui demande-t-on avec un petit sourire en coin.
Elle se retourne et fusille du regard son interlocuteur mais l’illusion de la gosse parfaite supplante rapidement toute la haine qu’elle éprouve. Au fil des ans, Isa est devenue l’experte de la dissimulation, capable de faire croire qu’elle adore quelqu’un alors qu’elle n’éprouve que du dégoût. C’est ainsi qu’elle a forgé sa personnalité et toute sa réputation. Ses petit-amis se sont tous laissés prendre au jeu de la plus grosse menteuse du siècle.
C’est pas toi, c’est moi. Ca n’est ni vrai ni faux. Isabella est désormais incapable de démêler le vrai du faux, elle a fini par se persuader que le personnage qu’elle s’est construit n’en est pas un. Qu’elle est stupide, une cruche ambitieuse qui se marierait volontiers à un riche héritier, que la cuisine c’est toute sa vie, que la mélancolique mélodie d’un violon ne lui fait rien.
Présentement, elle aimerait hurler que non, elles ne se ressemblent pas mais qu’elle aurait bien aimé ce cela soit le cas. Elle aurait préféré avoir un double, une ombre dans son sillage plutôt qu’un imprimé négatif. Il n’y a pas plus différent, antithétique et pourtant si proche que les deux sœurs Hepburn. Et ça, ça n’est pas acceptable. Elle veut la faire disparaître du paysage parce qu’elle sait qu’elle commence à glisser hors de sa portée et que ses parents n’auront de cesse de la protéger malgré tout. Il
faut qu’elle l’éloigne, tant qu’elle sera là, il y aura toujours l’incertitude, l’opposition, les interrogations et surtout l’attention partagée. Isabella est profondément égoïste, pour une fois, elle refuse de partager l’argent, la gloire, l’amour, elle ne veut plus qu’on pense à leur différences et leurs similitudes, parce qu’au fond, il n’y a qu’elle qui compte, il n’y a jamais eu qu’elle.
Pendant deux ans elle travaillera pour son ultime projet. Elle ira consoler sa mère qui se morfondait que sa fille ne s’intéressait pas autant qu’elle au restaurant, elle fera germer doucement la graine du doute et de la colère pour pousser ses parents à lentement écarter Elisabeth.
Profitant de l’apparition des Pokémon auxquels ni elle, ni se parents ne trouvaient d’intérêt particulier, contrairement à sa cadette, Isabella sera la confidente de tous les chagrins, allant jusqu’à tenter de soutenir Elisabeth dans ses décisions, jusqu’à ce qu’enfin, la sentence tombe comme elle l’avait orchestré.
▬ Je suis désolée, Eli. Avait-elle commencé avant que sa sœur ne quitte le domicile familial, contrainte et forcée, une moue faussement chagrinée froissant ses traits.
Je ne peux pas les empêcher de prendre cette décision et pour tout t’avouer, je l’approuve. Tu n’as absolument jamais montré de reconnaissance envers ton propre nom alors on ne peut que te laisser partir. Je me plierai aux règles de l’héritage avec plaisir, comme tu aurais dû le faire. Si elle avait poussé le vice plus loin, elle l’aurait probablement accompagnée jusqu’au portail extérieur. Mais comprenez, il pleuvait grave dehors… Et elle n’était pas certaine de pouvoir maintenir l’illusion aussi longtemps, surtout seule à seule avec sa jeune sœur.
La voir disparaître provoqua une étrange sensation de soulagement et un imperceptible pincement au cœur qu’elle s’empressa d’ignorer. Isabelle n’a pas besoin de cette sœur qui parfois lui soufflait que sa conscience était viciée, elle ne trouve pas d’utilité à cette petite voix qui désapprouve ses actions et son génie perverti. Elle est libre de régner et c’est tout ce qui compte.
LA PLACE DU VIDE… C'est pas la faute des océans si les hommes plongent leur rêve dedans. A force de croire à l'invisible souvent les miens se trompent de cible. J'ai peur des ciels sans horizons, que mes bras deviennent ta prison. J'ai peur que sur le cri des autres on écorne un peu trop le nôtre. L'acide peut prendre l'espace du miel et le monde change en rêve cruel. (Zazie & Aaron – La Place du vide)
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▬ Votre mélodie manque de conviction, Hepburn. Les prunelles claires d’Isabella se posent sur ceux du chef d’orchestre, pleine de rancœur et de colère mais elle hoche la tête malgré tout. Elle déteste Vivaldi, elle déteste la bouffe Italienne dégueulasse mais sa nature l’a poussée à accepter la partition. Son ascension au sein de l’Orchestre philarmonique ne s’est pas fait sans heurt, ni pleurs. Elle en a même saigné. Alors il n’était pas question de refuser la place de second soliste, même si cela impliquait de devoir entendre et jouer du Vivaldi avec la même passion feinte tous les soirs.
Plus tard, elle prendrait la place de premier soliste et imposerait son jeu, ses compositeurs comme elle l’a toujours fait…
Etrangement, après le départ d’Elisabeth, la brune n’a pas tardé à elle aussi prendre son envol et quitter Ravendale pour Los Angeles et se consacrer à la musique. Rien n’était plus aisé pour elle que convaincre ses parents que c’était encore la meilleure chose à faire et qu’elle reviendrait prendre la relève du restaurant une fois qu’ils seraient réellement incapables d’assumer leur rôle. Parfois, elle se prend encore à rêver que l’établissement prend feu et que malheureusement, il ne reste plus rien à reprendre.
Sa famille entièrement à ses pieds, elle avait toutefois vaguement craint qu’Elisabeth ne revienne pour leur faire entendre raison mais les réponses aussi sèches que cinglantes données par les auteurs de ses jours eurent raison de ses doutes.
Finalement, c’est le cœur presque léger qu’Isabella était partie, sans même se retourner. Quelque part, une infime portion de son âme s’était sentie coupable d’avoir poussé Eli à la porte tandis qu’elle éprouvait la même soif de liberté. La culpabilité n’avait duré qu’un temps, rapidement supplanté par un nouveau but : celui de la récupérer. Après l’avoir mise dehors avec toute la force de son âme, Isabella éprouvait désormais le besoin de l’avoir à nouveau auprès d’elle. Pas parce qu’elle lui manquait (ou peut-être un peu, l’absence de conscience peut s’avérer pesant) mais parce qu’elle ne la
possédait plus. A peine le pied posé à Los Angeles, elle avait bien essayé de renouer avec sa jeune sœur, de l’attirer à nouveau dans ses filets mais rien n’avait atteint Elisabeth, Isa s’était heurtée à un mur, à son grand désarroi. Même absente, elle continuait à la polluer. Elle avait alors laissé tomber, elle avait provisoirement abandonné, elle, qui ne voulait jamais s’avouer vaincue…
La décision de ne plus poursuivre Elisabeth avait créé un immense vide qu’Isabella avait peiné à remplir. Bien qu’elle ait totalement refusé de l’avouer, le jeu malsain du chat et de la souris lui manquait un peu, sa présence impalpable aussi, peut-être. Une insignifiante partie de son être criait que sans lumière, il n’y avait pas d’ombre, que plus les ténèbres dans son âme s’avançaient plus elle devenait totalement inexistante, qu’elle le veuille ou non, elle avait
besoin qu’elle soit dans sa vie, de façon positive ou négative à ses yeux, cela importait peu. Elle devait juste
être là.
C’est peut-être cela, le manque de passion. Ou alors elle déteste juste Vivaldi. Sûrement un peu des deux.
▬ Hepburn, vous m’entendez ? Vous n’avez rien à dire pour votre défense ? Elle relève un regard délavé sur son directeur, fixe un instant le bout de sa baguette et pousse un grondement agacé. Ses doigts frissonnent au contact de son instrument alors qu’elle entame cet affreux et tant redouté Troisième mouvement du Printemps. Malgré la haine qui se transmet à son archet, incisif et tranchant, son cœur se calme peu à peu et les notes s’expriment sans heurt. Elle fait abstraction du profond dégoût qu’elle éprouve pour la symphonie et se laisse porter par sa musique. C’est peut-être la seule chose constante qu’elle a réussi à conserver dans son existence. La seule chose qui vide lentement son esprit aux prises avec des démons toujours plus nombreux, une ambition toujours plus démesurée qui ne se satisfait plus de la fortune familiale ou d’un misérable restaurant gastronomique comme elle ne peut pas se contenter d’être le second violon.
Elle interrompt son jeu en plein milieu de la partition et ses yeux se posent sur le jeune chef d’orchestre, ses iris illuminés d’une passion nouvelle. Elle se redresse tandis qu’il reste sans voix et l’embarque dans sa loge sans autre forme de procès, ignorant la bestiole qui gazouille aux côtés du chef d’orchestre, une sorte de boule poilue à la con qui roucoule de la musique... Elle le pousserait bien du bout du pied mais elle est presque certaine que son dresseur n’apprécierait pas. Peut-être même qu’il la mordrait (pas le dresseur, le pokémon…). Après une douce nuit passée dans les loges, le jeune homme quittera la formation et la ville quelques jours plus tard avec sa femme et ses enfants mais Isabella se satisfera d’avoir évincé ce passionné de musique italienne.
Si elle le pouvait, elle en ferait de même pour tout ce qui la contrarie. Coucher pour réussir, manipuler les sentiments des autres pour les faire disparaître, manipuler ses
propres sentiments… Malheureusement, ça ne marche ni avec Elisabeth ni avec les pokémons qu’elle aimerait bien voir disparaître de la surface de la Terre.
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Il y a trois sortes de personnes dans le monde : Isabella, Elisabeth et les autres.
L’une poursuit la seconde. L’une est perdue et pas l’autre. Les autres gravitent.