Fils d'Aristocrates anglais devenus pauvres à cause des dettes d'une grand mère un peu trop accro aux jeux, Avery n'a pas toujours rêvé de devenir avocat. Après être passé par sa phase vétérinaire, astronaute et aventurier, il s'est retrouvé en faculté de droit plus par tradition que par pure conviction. Son père et son grand père étant allés à Oxford, il en était devenu évident pour ses parents qu'il allait marcher sur les traces de ses ancêtres. Bien sûr, ce n'était pas le cas pour lui mais qu'allait-il dire,lui , le pauvre gamin de 17 ans pas très sûr de lui qui voyait ses parents s'user pour lui offrir une place à Oxford ?
Quand il entra à la faculté, ce fut complètement différent du lycée. Il n'était plus le gamin looser qui ne faisait que réviser du lycée. Non, il était un jeune étudiant comme les autres et personne ne le jugeait parce qu'il passait son temps à la bibliothèque. Au contraire. Ses bonnes notes faisaient des jaloux et des admirateurs. C'est à cette époque qu'il a commencé à prendre confiance en lui. Et c'est aussi à cette époque qu'il a rencontré celle qui allait devenir sa femme. Elisabeth Parker.
Elisabeth était une jeune femme charismatique et un peu rêveuse qui ne souhaitait qu'une chose : Devenir juge. Inutile de préciser qu'Avery l'avait rencontré en cours. C'était lors de sa deuxième année et quand il avait entamé la conversation avec la belle blonde, ce fut le déclic. Une histoire idiote de coup de foudre et de destinée. Une fois diplômé, il l'épouserai.

Et c'est ce qu'il fit. Ils vécurent à Londres pendant près de deux ans. Lui en tant qu'avocat et elle, en tant que juge d'instruction.Et puis, il y eut la maladie. Incurable. Un cancer du foie, c'était la mort assurée pour sa femme. Bizarrement, elle avait réagit à l'annonce de façon calme et posée. Comme si elle était déjà au courant de tout ça. Tout le contraire d'Avery qui avait paniqué et était tombé en dépression rien qu'à l'idée que sa femme ne le quitte.
Pourtant, elle avait continué à vivre comme si de rien n'était. Et un an plus tard, il était veuf. Il avait pleuré sa femme pendant des mois puis s'était renfermé sur lui même et sur son travail. Si aimer faisait souffrir, alors il ne se soucierai plus de personne d'autre que lui. Il accepta le transfert de son cabinet vers les Etats Unis et fut implanté dans un cabinet associé en Californie.

Entre temps, il était devenu un véritable connard avide de succès et obsédé par sa réputation. "Le monstre du barreau", c'était comme ça qu'on le surnommait. Il ne s'occupait que des grosses affaires et laissait la paperasse à ses associés qui lui obéissaient au doigt et à l’œil. Malheureusement, les relations gangrenées semblaient le poursuivre et il tomba amoureux une nouvelle fois. D'un garçon. Des avocats gays ou bi, on en avait déjà vu. Mais pour lui, si puritain, c'était nouveau. Il avait refusé tout sentiment, avait tout refoulé mais finalement, après deux mois, il avait craqué et s'était confessé. Confessé à un hétéro déjà engagé. A ce moment là, il n'avait eu qu'une envie : S'enterrer et ne plus jamais voir la surface. Mais il n'avait pas été rejeté violemment. Au contraire, on lui avait expliqué le pourquoi du comment, comme s'il était de nouveau à l'école primaire. Ça l'avait tellement dégoûté qu'il avait transféré le type duquel il était amoureux et avait repris sa vie normale.

Et puis il y eut les Pokémon. Un orage et des petits monstres aux pouvoirs incroyables avaient surgis de n'importe où. Autant dire que les nouvelles lois à propos de ces animaux étaient apparues par dizaines et les procès par la même occasion. Il n'avait jamais eu autant de travail et son cabinet n'avait jamais autant gagné. Pour sa part, il ne s'y était pas vraiment intéressé. Certes, ça l'intriguait mais rien de plus. Il préférait examiner des dossiers que de suivre l'actualité qui ne faisait que parler Pokémon.
Ce fut le soir de son trente quatrième anniversaire que son avis sur la question changea. Cette année là, la mode était aux œufs Pokémon. Et comme ses adorables collègues avocats qui pensaient tout savoir sur sa vie privée avaient envisagé le fait que le pauvre Avery Hawkins se sente seul dans son grand appartement, ils lui avaient acheté un petit œuf blanc et vert qui gigotaient de temps à autre. Ce fut d'abord l'étonnement qui le frappa. C'était la première fois qu'il voyait quelque chose de Pokémon de toute sa vie. Puis ce fut l'horreur. "Qu'est-ce qu'il allait faire de cette bestiole ? La donner ? La vendre ? Ou attendre de voir ce qui allait en sortir ?"
Ce fut une sage idée d'attendre puisqu'ainsi, il fit la connaissance de Mads. Ce n'était pas quelque chose qu'il s'amusait à crier sur tous les toits mais Avery avait cette drôle de tendresse pour les choses mignonnes. C'était assez étonnant pour le macho qu'il était mais c'était plus fort que lui et en voyant la bouille de la créature qui sortit de cet œuf, il ne put se résoudre à l'abandonner. C'est ainsi qu'il reçut son premier Pokémon.

Mais la chose encore plus fascinante pour Avery, ce fut les pouvoirs incroyables que possédaient ces créatures. Croyez le ou non, mais l'avocat avait finit par s'attacher à Mads et, car c'était la seule chose qu'il était capable de faire, il avait étudié tout sur les Pokémon. Il avait en même temps découvert les combats et en voyant son tout premier duel entre dresseurs, il avait eu une révélation. Jamais il n'avait été excité pour quelque chose à ce point. Ce fut un véritable retour à l'enfance où il rêvait encore de devenir aventurier. Il voulait devenir dresseur. Et cette fois-ci, il en avait les moyens.
Ce fut sur un coup de tête mais deux mois plus tard, il avait déposé sa démission, avait emmené Mads et était parti à l'aventure comme un adolescent de 15 ans. C'était un moyen de rattraper le temps perdu et de rajeunir un peu. Mais c'était surtout le moyen de montrer au monde entier qu'il était le meilleur, que ce soit dans son domaine ou dans un domaine complètement différent. Il allait devenir imbattable.