Sujet: You're the one I need, lalala. ♪ ft. Elyon Sam 21 Juin - 15:18
Ce que j’aimais le plus à Los Angeles, c’était que l’on croisait toute sorte de gens. Vraiment. C’était un ramassis d’êtres parfois étranges, d’autres fois inquiétants, même, mais la plupart du temps… Passionnant. C’était comme assister à un spectacle vivant, improvisé même, vous comprenez ? Voilà. C’était cela. Une multitude de personnages. Des visages qui cachaient des personnalités multiples, des histoires variées, un passé et un futur changeant. C’était pour cela que j’adorais me balader à Los Angeles. Pour trouver l’inspiration. Pour trouver une histoire derrière tel ou tel inconnu, une histoire que je pourrais rédiger plus tard. J’aurais aimé pouvoir tout savoir d’eux, connaître leurs vies, mais c’était impossible, hélas. A la place, je me contentais de me délecter de leurs démarches, leurs attitudes, leurs expressions faciales, notant chaque détail dans ma tête, me remémorant chaque petite action que je pourrais reproduire plus tard. Allez-y, moquez-vous, je m’en fiche. Je suis peut-être un peu… étrange ? Mouais, étrange, mais au moins, ça marche. Ça marche, puisque j’arrive à trouver des dizaines d’idées d’histoires ou de retournements de situation le soir-même d’une longue promenade à travers la ville.
C’était donc pour cela que cet après-midi, je me promenais les mains dans les poches et le nez en l’air. J’avais besoin de nouvelles idées, et vite. C’était un moment de creux, qui se faisait sentir. Je n’avais que ça en tête, et franchement, mes pères commençaient à être eux aussi exaspéré par ma propre frustration. A tel point que c’était eux qui m’avaient presque jetée dehors pour que j’aille prendre l’air.
J’étais prête à me poser sur un banc pour avoir une meilleure visibilité des passants, lorsque mon regard se porta sur une chevelure blonde, quelques mètres devant moi. La jeune femme regarda un bref instant sur le côté, dévoilant son visage un brin juvénile, la peau laiteuse et le regard bleu clair. Elle était parfaite. Mon cœur s’emballa, alors que déjà, sa silhouette s’en allait. Non ! Il fallait qu’elle reste. Il le fallait, sinon… Sinon j’étais foutue. Je ne sais pas pourquoi j’aurais été foutue, mais c’était le cas. Voilà tout. Il fallait que je parle à cette fille. Je pris une profonde inspiration et pressai le pas avant qu’elle ne disparaisse au coin de la rue. Serrant mes doigts sur la bandoulière de mon sac, je me faufilais entre les passants, les sens en alerte. C’était con, mais j’avais presque l’impression d’être dans une sorte de mission. Vous voyez, les films d’espionnages ou le détective prend en filature quelqu’un ? Bin voilà, c’était ça. Avec une montée d’adrénaline en plus, c’était… palpitant ! Il faudrait que j’en parle à Valentin en rentrant.
Finalement, j’arrivais juste dans le dos de la jeune femme. Jusqu’à en sentir son parfum, qui était à son image. Un peu fruité et rêveur. Perdu aussi. Oui, je sais, un parfum ne dévoile pas ce genre d’information, normalement. Mais c’était mon instinct qui parlait, là. Mon cerveau tourna à cent à l’heure pour trouver comment aborder l’inconnue. Mais autant le dire tout de suite : je n’étais pas douée pour aborder les gens dans la rue. Au bar de mes parents, c’était plus simple. Les gens étaient là pour se socialiser. Là, la situation ne portait pas à une rencontre inopinée.
Puis je décidais d’improviser. A savoir : ‘trébucher’ et ‘tomber malencontreusement’ sur la blonde, manquant de l’envoyer au sol au passage. Woh, j’avais mal jaugé ma force. Elle se retourna vers moi, alors que je me redressais, la lâchant en prenant une inspiration de son parfum au passage. Elle sentait booon ! Bon. C’était pas tout, mais il fallait que je passe à la suite de mon plan, maintenant.
« Oh, désolée, vraiment désolée ! Ohlala, j’aurais dû regarder où j’allais… Je ne vous ai pas fait mal, au moins ? », M’enquis-je avec un air faussement inquiet. « Pour me faire pardonner de ma maladresse, laissez-moi vous inviter à boire un verre, un café, ce que vous voulez. C’est moi qui offre. », Continuai-je en lui adressant mes plus beaux yeux de biche. Il fallait qu’elle accepte. J’avais de la chance d’être une femme. Franchement, un type qui ferait ce genre d’offre, cela sonnerait tout de suite plus mal. A part dans les comédies romantiques. Ahhhh…
« Elyon C. Borealis »
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❝ Je suis une DRESSEUSE ❞
Δ Date d'inscription : 05/11/2013 Δ Messages : 249 Δ Ft. : Amanda Seyfried Δ Fiches : FicheLiens Δ Équipe : Journal de voyage Δ Banque : Compte Δ Points : 1 195 pts
Sujet: Re: You're the one I need, lalala. ♪ ft. Elyon Mer 25 Juin - 23:04
Elyon & Olive
« You're the one I need, lalala. »
C'est fou comme certaines histoires commencent mal. Et oui, je pense aux histoires d'amour. On m'a longtemps dit qu'elles se terminaient mal, mais sincèrement, je crois que je suis maudite, chez moi, ça commence à peine, et c'est mal. Voilà. Vous savez pourquoi ça commence mal ? Parce que j'avais reçu un message sur mon répondeur, vous allez me dire, quoi comme message ? Une alerte des impôts ? Un appel d'un hôpital qui m'aurait dit qu'ils ont retrouvé ma mère et qu'elle a besoin d'un rein ? Non, rien de tout ça. Juste... « Euh ... Euh ... ben c'était Andrew ... euh j'espère que tu vas bien ... euh ... » Voilà. En soi, c'était une merveilleuse nouvelle, un merveilleux appel ! Mais... Au moment d'appuyer sur la bonne touche pour rappeler mon interlocuteur, j'avais simplement appuyé sur la mauvaise touche et la merveilleuse voix de mon répondeur avait sonné, comme une lame, qui me serait tombé dessus. « Message effacé, vous n'avez pas de nouveaux messages. » Non... Non. Non ! NON !! En plus, à cause de problèmes de mémoire - vive la technologie, vous dis-je - j'avais dû supprimer tout mon journal d'appel. Il fallait que... Il fallait que je retrouve son numéro de téléphone. Rapidement. Il fallait que je le rappelle. Oui ! Mais... Pour dire quoi ?
Et c'est là que c'était devenu compliqué. C'est sans doute le problème quand tu as tendance à te faire beaucoup de films dans ta tête comme moi. Tout est toujours si compliqué...
J'avais finalement juste pris un train, au pif, j'avais besoin de marcher, par dessus tout, de voir des gens, que je ne connaissais pas, de ne pas être seule, ça allait mal finir sinon. « Los Angeles, terminus du train, tous les voyageurs descendent. » Quoi ? Los Angeles ? Comme... Comme l'endroit où travaillait Andrew ? Mon dieu, ça ne pouvait pas être une coïncidence. Je vous ai déjà dit que je croyais dur comme fer au destin ? Parce que là ça devenait soudainement très sérieux. Attendez, attendez, qu'on revienne un pas en arrière. Pourquoi est-ce que je m'obstinais à me faire du mal avec Andrew, hein, c'est ça la question ? Simplement... Je ne sais pas. J'imagine qu'on était devenus intimes, en l'espace de quelques secondes, quelques minutes. Et puis... Finalement, il avait rappelé. N'était-ce pas complètement dingue ?! Si ça l'était. Il fallait que je ne laisse pas passer cette opportunité, cette chance, unique peut-être. Mais, lorsque j'étais sortie dans mon jardin après l'appel, à la fois complètement déprimé d'avoir supprimé le message et complètement ravie d'avoir de ses nouvelles, une voix m'avait traversée. De part en part. Me détruisant, tout simplement. « Je suis désolé d'être encore en retard, mais cette fois je n'ai pas oublié le pain ! » Quelques mots à peine, suivit d'un rire. Son rire. Et cette voix, c'était celle d'Hunter, et j'étais tombée à genoux dans le jardin, puis j'avais pleuré. Un long moment, j'avais sangloté, et Five était venu me chercher, sans comprendre ce qui m'arrivait. C'est là que je me suis rendu compte que...
J'avais aimé Hunter et l'amour sincère ne meurt jamais. Mais il fallait que j'avance. Hunter passait quelques jours chez ses parents, je l'entendrai sans cesse. J'étais dans la merde.
Voilà pourquoi j'étais partie en furie de chez moi. Besoin de... Silence. Non. Juste de l'absence de sa présence. Cette phrase est étrange... Et puis... Dans la rue, il y avait eu cette fille, qui m'avait bousculée en m'assaillant de son flot de paroles. Ça m'avait sortie de mes pensées, ça m'avais troublée aussi. Alors, j'avais fait volte face, lui laissant à peine terminer sa phrase avant de répondre, un peu à côté de la plaque, pour changer.
▬ Tu connais le numéro de téléphone de la pension de Los Angeles ? Vous... Tu... Peu importe...
Je reculais subitement, mon dieu, je délirais sérieusement... Il fallait que je me calme, j'avais le souffle presque coupé et je frôlais la crise d'angoisse. Mon dieu, quelqu'un venait de m'adresser la parole...
▬ Un verre ? Tout ce que tu voudras si tu m'aides à trouver ce numéro de téléphone... C'est aujourd'hui, il faut que je l'appelle... Il faut qu'il me réponde...
Et la voix d'Hunter qui résonnait dans ma tête, ses mots, qui revenaient, en boucle, comme si plus de quatre ans ne les séparaient pas d'aujourd'hui, comme si plus de quatre ans ne les séparaient pas de moi. « Si tu savais comme je t'aime Elyon... »